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ZAC INFO

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  • Le 29/04/2022

La vie municipale d'une localité comme Quissac réserve quelquefois à ses habitants des surprises tant le mode d'administration des affaires relevant des compétences des mairies peut paraître difficilement compréhensible aux administrés. Prenez par exemple, le dossier de la ZAC de Valliguières ressorti des cartons par la municipalité en 2016, là où il sommeillait tranquillement depuis 2004 au milieu d'autres projets « sensationnels » qu'on croyait morts et enterrés. Eh bien, il n'en est rien. On ne se méfie jamais assez de l'eau qui dort.

La question qui taraude alors l’administré, mû par un instinct de curiosité dans la normale, consisterait à en savoir un peu plus sur les motivations des édiles de vouloir exhumer à tout prix des dossiers poussiéreux obsolètes inadaptés aux impératifs environnementaux actuels et objets de beaucoup de polémiques à leur sortie.

Il y a là à n’en pas douter une décision qu’un simple administré aurait des difficultés à expliquer d’autant qu’elle n’apparaît nulle part dans les promesses électorales.
De quelle décision s'agit-il en réalité ?

Les promesses électorales de Monsieur Cathala en 2014, comprenaient des engagements forts sur le volet de l'urbanisme. Pour la nouvelle équipe, les priorités s'articuleraient autour de la maîtrise du foncier et d’un développement raisonné de l'urbanisme. Rien à redire, cette profession de foi est parfaitement louable d'autant qu'elle rassure le citoyen sur les intentions du candidat de voir se réaliser pour la ville des projets certes ambitieux, mais cadrés.

On aurait pu non moins légitimement s'attendre à ce que le nouveau maire prenne personnellement en main ce sujet de l'urbanisme pour en faire son cheval de bataille pendant les 6 années de son mandat.

Hélas, la déception dans ce domaine est à la mesure de l'étonnement.

En guise de projet ambitieux en urbanisme maîtrisé, nous avons droit à un projet sans ambition sorti des bureaux d'études de sociétés immobilières, dont la seule compétence reconnue est de faire à la perfection des copiés collés de plans d'urbanisme, à l’image malheureusement de ceux qui jalonnent la région depuis des années avec les succès que l'on connait, comme à Vacquières, Saint-Mathieu, Montpezat par exemple, sans faire offense à ceux qui y vivent.

Vous pourrez consulter le dossier de la Zac tel que l'ont pensé pour nous les architectes urbains et géomètres experts auxquels la mairie a fait appel pour nous prodiguer leurs meilleurs conseils en matière d'innovation en aménagement rural. Pour cela il vous suffit de vous connecter sur le site de l'association la Devèze-Campredon-Environnement,

http://la-deveze-campredon-environnement.e-monsite.com/ (compte-rendus informations)

Nous disons bien rural et non urbain, s'agissant d'un projet prévu dans un environnement rural. Or les solutions proposées répondent à un cahier des charges imaginaire et sont pensées comme des projets péri-urbains.

Revenons aux motivations dont on pensait qu’elles étaient sincères mais qui débouchent en réalité sur un constat d’échec. Quoi d’étonnant quand on confie imprudemment les clés de l'urbanisme municipal à des professionnels peu enclins à faire des compromis sur la notion de rentabilité. Il est rare qu'en la matière les parties réussissent d'ailleurs à trouver un terrain d'entente entre aménageurs et public visé, sauf dans les communes où les élus favorisent et multiplient les consultations auprès des habitants, pour en faire des acteurs du changement, responsables de la transformation de leur cadre de vie, toute chose finalement qui ne se fait bien qu'en prenant le temps de la réflexion. Cela permet une implication forte des participants aboutissant le plus généralement à des choix partagés, bref une gestion contributive efficace. Pour mettre en œuvre ce processus de décision impliquant le plus grand nombre de personnes, il faut impérativement soigner l'aspect organisationnel et apporter un côté opérationnel capable de produire les outils indispensables au recueil et à l'analyse des idées. Il ne faut rien écarter qui ferait regretter plus tard des choix ou des options insuffisamment soupesés.

Or l'organisation de la concertation, qui était sous la responsabilité de la mairie, a été un échec. Il n'est rien sorti de concret des quelques réunions de travail sur le sujet. Les orientations souhaitées par l'association n'ont fait l'objet d'aucune discussion sérieuse. L'impression laissée de ces échanges infructueux était que les plans étaient déjà arrêtés.

D’ailleurs depuis que la ZAC a été remise sur les rails en 2016, en dehors de décisions municipales prises en conseil sur le prévisionnel de l'opération ou d'autres décisions administratives validant le démarrage du projet, il est clairement apparu qu'aucune rencontre majeure, mise à part la réunion publique de présentation par les concepteurs du projet, ne serait proposée à la population en droit d'obtenir des explications sur le projet d’aménagement.

Si on considère les étapes du projet en question, il en est une d'une importance capitale. Les sociétés BAMA et TDS impliquées dans le projet doivent remettre dans les mois qui viennent (1, 2, 3, plus ? nous n'en savons rien), l'étude d'impact (EI) obligatoire pour ce type d'opération. Nous avions d'ailleurs attiré l'attention de Monsieur le Maire sur la nécessité de procéder à une nouvelle EI. Une fin de non-recevoir nous a été adressée en retour de courrier par la mairie au sujet de cette nouvelle EI. Quelque temps a passé avant que les obligations réglementaires ne s'imposent d'elles-mêmes et qu'il soit devenu comme nous le prévoyions nécessaire de réaliser une nouvelle EI.

L'association La Deveze-Campredon-Environnement sous l'impulsion de son bureau va proposer d'ici quelques jours aux habitants des quartiers jouxtant la ZAC une consultation/recueil d'avis sur la façon d'anticiper les attendus de l'EI. Oserions-nous dire que nous avons un petit avantage, pour effectuer cette tâche, de disposer du document de réponse à l’enquête publique de 2004 synthétisant les critiques faites par l’association sur l’EI de la société Rambier qui avait été sollicitée dans le cadre de l'appel à projet de 2004.
En nous basant sur les différentes micro-études (économiques, environnementales, sociales, emplois, transports) contenues dans l'EI de 2004, nous avons une somme d'informations que nous pouvons utiliser et retravailler pour nous atteler à cette tâche.

Il faut avoir à l'esprit qu'à partir du moment où cette EI sera diffusée et accessible sur le site de la préfecture de Nîmes, et communiquée au commissaire enquêteur qui la rendra consultable en mairie, un délai minimum d'un mois sera donné aux Quissacois pour donner leur avis et faire leurs commentaires. Un mois est vite passé, pour regrouper les énergies et agir efficacement contre les probables résultats préjudiciables de l’EI. La participation de tous à cet effort citoyen demandé par l'association est indispensable si nous voulons porter rapidement une argumentation contradictoire et constructive.

Nous appelons toutes les associations ou citoyens attachés à l'environnement de se rapprocher de notre association afin de l'aider à collecter le plus d'informations sur les menaces que la zac fera peser les milieux naturels. Ces informations nous aideront à constituer des dossiers visant à la protection des sites impactés, d'établir la liste des éléments tangibles d'impacts négatifs sur les écosystèmes,

Il est essentiel dans les jours qui viennent de faire émerger le point de vue des habitants et qu’en toute transparence il soit porté à la connaissance des autorités administratives pour une évaluation objective et impartiale.

Le bureau de l’association La devèze-campredon-environnement